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9 juin 2011 4 09 /06 /juin /2011 10:19

Pour me guérir de mes maux, j'ai choisi ma route: celle de l'amour, du désir, du plaisir. Je veux jouir et faire jouir. Mon chemin est donc parsemé de bons livres, de belles musiques, de succulents repas et d'une admiration sans borne pour la femme, sa beauté, son intelligence, sa lucidité. Ma vérité est ancrée dans l'éther et le réel. Point de métaphysique; rien qu'un goût immodéré pour la vie, en attendant la fin.

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8 juin 2011 3 08 /06 /juin /2011 11:29

La rue sombre aux couleurs vineuses. On s'y coule  et l'on s'y faufile. On se perd dans ses complications, ses mirages tortueux qui clignent.

On a soudain le cœur glacé. Rendu à son anonymat. Blocs de pierre fauve ou de béton gris...autant de masses noyées dans la brume.

Les choses et les contours se perdent.

Et enfantent des illusions. Toute une frontière incertaine, fangeuse...entre le réel et ses masques.

Parfois, c'est le souk. Plein de proliférations, de protubérances. Tout s'y mêle et tout s'y déforme : chaos de tuyaux musculeux qui boursouflent les murs...alvéoles comme tassées sur elles-mêmes des intérieurs d'échoppes qui ressemblent à des orbites trop enfoncées...baies vitrées glauques des troquets qui se démultiplient dans les miroirs, créant des perspectives nouvelles et complètement déroutantes.

Et puis  les carrefours. Où l'on grelotte d'hésitation. Par la force des choses.

Oui, l'ombre grise qui se projette sur les carrefours.

Leur distanciation nébuleuse.

Les carrefours, ça trouble toujours. ça brouille un instant les repères. Cela vous impose l'effort d'un choix. Entre trois possibles lourds de conséquences.

A chaque carrefour, j'ai envie de pleurer. J'ignore pour quelles raisons.

J'associe chaque carrefour à une dérive des continents, qui m'éloigne. J'ai toujours peu ou prou l'impression que les carrefours attirent la pluie.

Mais voilà que je retrouve le compact, la cohésion de la ville. Parfois, les rues se réduisent à des amoncellements de tapis qui pendent. Elles deviennent si familières qu'elles vous font penser à des coursives. Les notions d'intérieur, d'intime et d'extérieur, d'autre s'abolissent.

Ce sont des rues de tissu qui vous palpent de leur douceur; qui vous captivent de leur souffle, de leur bruit d'étoffes duveteuses, froufroutantes.

Les terrasses de cafés sont là. Fragiles. Ne tenant qu'à un fil.

On tente de s'y accrocher comme à des bouées...mais elles s'évanouissent.

Des jouets surgissent dans le noir.

En rangs d'oignons  dans des vitrines.

Leur brillance s'impose à vous. Bien que faible, aussi faible qu'un reflet.

Je les examine, penchée, l'œil aux aguets : cymbales de singes en peluche au regard un peu fou et au sourire non moins dément, faces de poupées de porcelaine bleue.

Tout cela me rend bien pensive, et j'ai peine à en détacher mon regard.

De manière assez peu explicable, ça réveille en moi le souvenir du temps où je menais des conciliabules à l'intérieur des murs ou dans l'espace compris entre le plancher d'un appart et le plafond d'un autre.

Un voile, tout à coup...Mon passé.

Ces salles des fêtes paumées. De hameaux.

Mon regard de désœuvrée, d'intruse, qui court le long des verrières  huileuses.

Ce sentiment de ne pas savoir où poser les pieds, où ME poser.

Ces déambulations, en dernier ressort, dehors, où ça sent l'air, l'eau, le roc, l'herbe.

Un bord de route, quelques maisons...le ciel froncé de la montagne. Cet air à réveiller un mort !

Quelquefois, ça revient. Dans un songe.

Peut-être parce que c'est l'heure des bilans.

Et puis là-bas. Dans les faubourgs.

Très loin. Les faubourgs fatigués.

Le ciel qui rosit lentement. Autour des poteaux electriques. Le rose qui lutte avec le blanc : masque de Pierrot. Papier mâché. Faux pétales qui, déjà, se fripent.

Je pense aux faubourgs. Avec envie.

Et peur. Reste d'agoraphobie.

Je veux m'échapper. Mais...la crainte. C'est froid, l'espace grand ouvert.

Trop immense...Comme le manque.

Retour à la case départ. Les rayons de bibliothèque. Les marbrures du linoléum...caressées par le karcher qui passe. La hâte de traverser le sas. De sortir.

De quitter ce lieu, désormais voué au crépuscule.

L'escalier aux marches dures et austères de béton nu, obscur, où je m'engouffre.

La rue sombre, aux couleurs vineuses.

On s'y coule et l'on s'y faufile.

 

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8 juin 2011 3 08 /06 /juin /2011 11:20

AILLEURS

 

 

 

Des verts fondants, des poudres volubiles
Le lacet des regards pris au dessein des cils
Je trace ce cyprès
Qu'il en devient futile
Dans le pays du vent, dans le pays du vent…



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8 juin 2011 3 08 /06 /juin /2011 10:58

ETRANGE FLEUR (A propos d'honneur)

 

 

 

Là où les hommes s'agglutinent

Là où ils s'organisent

se tyranisent

se désobligent

autour de leurs mines

de leurs églises

de leur bêtise

qu'ils érigent

en monuments pâles

en arches triomphales

jusqu'autour de leurs villes

de leurs bidonvilles,

Là où ils vivent

Là où ils meurent

pousse une étrange fleur

qu'ils cultivent.

Une fleur qui fait ses lois

ses prix ses crimes et ses croix

ses places ses cours ses escaliers

ses légions, ses déclarations

ses demoiselles et ses garçons

ses tables et présidents

ses affaires et engagements

Une fleur qui fait son vin

dont ils se piquent

en vain

une fleur épique

qui préfère les fronts aux coeurs

une fleur qui pue

une fleur

qui tue...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le blog de Laurent Chaineux :

http://www.lezardes-et-murmures.com/

 

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8 juin 2011 3 08 /06 /juin /2011 10:40

http://www.wat.tv/video/davy-sicard-peu-moi-1u9a_2f1lx_.html

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8 juin 2011 3 08 /06 /juin /2011 10:37

COMMENT ISRAËL SOUTIENT L'EXTRÊME-DROITE EUROPEENNE.

 

 

http://www.oumma.com/Comment-Israel-soutient-l-extreme

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7 juin 2011 2 07 /06 /juin /2011 19:01

http://www.youtube.com/watch?v=_EqD4i1VnO8

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7 juin 2011 2 07 /06 /juin /2011 10:49

La stabilité nous ennuie.
L'instabilité nous angoisse.
Comment concilier ce mélange de conservatisme et de goût de l'aventure ?

 

 

 

 

 

La vie : lente ascension, puis lente dépossession de l'être.

 

 

 

 

 

J’ai toujours trouvé quelque chose d’un peu irréel à ma vie.

Comme si, à chaque fois, partout, j’aurais du me trouver ailleurs.

 

 

 

 

 

Les trous noirs tireraient les ficelles du cosmos ?

Ils en seraient les marionnettistes invisibles ?

 

 

 

 

L’eau, la mer ont toujours enfanté les poèmes les plus puissants.

 

 

 

 

La Mort triomphe toujours de la Vie.

La Vie triomphe toujours de la Mort.

Entre ces deux-là, c’est match nul.

 

 

 

 

L’éphémère gâche tout plaisir de posséder.

 

 

 

 

La sexualité porte toujours en elle une violence potentielle.

Elle est liée à l’altérité (toujours facteur virtuel d’angoisse) et à la force brute du désir, dans ce qu’elle a de plus urgent.

Ce n’est pas pour rien que toutes les sociétés humaines se méfient de la pulsion nécessaire mais volontiers hors de tout contrôle qu’elle représente.

Hormone du désir sexuel, la testostérone est aussi hormone de la violence, de la domination.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Car le problème est bien là : chaque être est unique.

C’est en ce sens que la mort est vraiment une perte, une perte irrémédiable. Et en conséquence, une catastrophe.

 

 

 

 

 

Tant que l’insupportable machisme des hommes empêchera les femmes de s’exprimer pleinement, de prendre la place qui leur revient de plein droit dans la sphère de la culture, l’humanité sera incomplète. Il est inadmissible que la moitié de l’humanité soit quasi muette, culturellement à peu de choses près inexistante au prétexte qu’elle se doit de « soutenir » l’autre moitié.

 

 

 

 

 

Le créatif est toujours un peu asocial.

 

 

 

 

 

Est-ce parce que l’illusion fait vivre que les Hommes vivent d’illusions ?

 

 

P. Laranco.

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7 juin 2011 2 07 /06 /juin /2011 10:42

La beauté est partout. Elle existe depuis la nuit des temps. On ne sait ce qu’elle est vraiment, on ne peut pas trouver de mots pour l’expliquer. Mais on sait qu’elle est là, qu’elle est partout, qu’elle est à l’intérieur de notre corps, dans notre sang, qu’elle est dans le monde, dans la moindre petite chose, dans l’univers, partout absolument partout. Elle se dit que ceux qui ne voient pas la beauté ne vivent pas vraiment, ils n’ont pas encore commencé à vivre. Ils croient vivre mais ce n’est pas le cas. Dans leurs yeux, il y a quelque chose qui manque, il y a un vide parce qu’ils ne voient pas, parce qu’ils ne veulent pas voir. Et la beauté est partout et cette beauté est tellement forte que Sarah doit parfois fermer les yeux pour qu’elle ne se mette pas à pleurer et à frissonner.

 

 

 

Elle se dit qu’elle aimerait être aveugle pour ne plus voir la beauté parce que c’est trop fort.

 

 

 

La beauté est née un jour ne dans les yeux d’un enfant, il y a très longtemps de cela, ou exactement, personne ne le sait et cette beauté était une étincelle qui, tout à coup, a surgi, comme ca, sans explication et cette étincelle est devenue une flamme, puis une lumière puis quelque chose d’encore plus fort mais il n’y pas de mots pour le décrire et cette chose a commencé à s’étendre, à se répandre partout, très très vite et cette chose a commencé à créer de la matière, un monde, qui s’étendait de plus en plus vite, à une telle vitesse que même la lumière ne parvenait a le rattraper et la moindre poussière était beauté, la nuit était beauté, l’aube, le crépuscule, les milliards et les milliards d’étoiles et d’astres, la mer bleue ou turquoise, le souffle des nuages, les visages, les mains, la terre, les ombres, les montagnes, les fleurs, les rêves, les songes, les pensées, les cheveux, le bois, les arbres et même les formules de mathématiques, les nouvelles idées, tout était beau, tout ce qui émanait des yeux de cet enfant et qui se répandait partout était beau et c’est cette beauté qui rendait le monde possible et il fallait que l’enfant crée toujours plus de beauté, qu’elle s’étende toujours plus sans quoi le monde cesserait d’être mais l’enfant ne s’arrêtera jamais car ses yeux sont immortels, car la beauté est immortelle.

 

Et puis un jour on a oublié l’histoire de la beauté et on a oublié les yeux de cet enfant.Sarah parle parfois à cet enfant et il lui dit qu’il faut voir la beauté sinon ce sera trop tard.

 

Sarah aimerait raconter cette histoire au bonhomme mais il ne l’écoutera pas.Surement pas.Elle ne l’a raconté, à vrai dire, qu’a une seule personne, Kabir. Et Kabir n’a pas rigolé, il l’a écouté attentivement et il lui a dit de raconter une deuxième fois, puis encore et encore. Kabir aime son histoire.Kabir lui dit des choses compliquées et elle n’y comprend rien.Que la beauté est essentielle.Qu’il faut se démunir de tout.Qu’il faut taire ses passions.Qu’il faut peupler son imaginaire de rêves.Kabir est trop intelligent. Quand il se met à parler comme ca, Sarah est très impressionnée mais elle ne lui dit rien sinon il va se mettre à rougir, il ressemble alors à une pomme d’amour.

 

 

C’est trop rigolo tout ça.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sarah parfois ouvre son corps au monde. Elle aime bien ça. Son corps est alors comme une offrande, comme un don. Elle offre ses yeux, sa peau, sa bouche, sa chair à la beauté du monde et en l’encrant en elle, elle concourt à son éveil, à sa création.

 

La beauté ne subsiste que si on la désire.

 

Parfois, quand sa maman n’est pas là et qu’il fait très chaud et que le soleil brille de tous ses feux et que le temps courbe sous son poids elle monte sur le toit de sa maison. Elle s’assied par terre en position du lotus et se met à contempler le ciel.

 

Et elle attend. Elle sait que rien ne presse.

 

Elle sait la force des éléments mais il faut être patient. Il faut savoir attendre.

 

Ensuite elle ferme ses yeux. Et elle ouvre son corps.

 

Et la lumière, petit à petit, s’y immisce, s’y infiltre, la lumière bleue du ciel, la lumière qui provient des astres, la lumière qui provient des confins, la lumière des origines, lumière douce, lumière liquide et cette lumière entrouvre son corps, entrouvre ses veines, ses artères, son sang et cette lumière entrouvre l’infime en elle pour s’y mêler, s’y dissoudre.

 

Mais plus encore se déploient en elle toutes les tempêtes, tous les fleuves, tous les nuages, tous les océans, toutes les dunes, tous les martèlements des éléments, toutes les pulsations du moindre atome.

 

Elle n’est désormais plus qu’une béance qui accueille et révèle tous les manifestes de la beauté.

 

Elle est la beauté incarnée et elle en est la conscience.

 

 

 

 

 

 

 



Sarah aime les personnes invisibles, ceux qu’on ne voit pas, ceux dont personne ne parle. Sarah les aime parce qu’elles permettent au monde de se perpétuer. Elles ne font rien de grandiose, de spectaculaire, l’histoire ne retiendra pas leurs noms, elles n’ont aucun disciple, elles se contentent de tisser les fils de l’éphémère.

 

Ce sont des fils qui rêvent l’architecture secrète du monde.

 

C’est parfois cet homme qui consacre dix années de sa vie à sa mère malade ou cette femme qui fait son travail de son mieux, qui reste fidèle à des principes ou encore cet ami qui a choisi de vivre simplement, de se contenter de peu. C’est sa maman, Kabir, Martin et bien d’autres encore. Elle les aime, ces personnes-là, parce qu’elles ne veulent pas paraitre et si elles ont le désir de peu de choses elles ont la soif de l’essentiel. Sarah se dit qu’elles sont comme des fourmis qui travaillent avec acharnement, elles remuent la terre et le ciel, de façon modeste mais indispensable, et elles leur permettent d’exister.

 

Que serait la terre et le ciel sans la dévotion des personnes invisibles ?

 

Sans doute un champ de bombes ou un désert.

 

Sarah se dit aussi que le plus sage des hommes et des femmes est peut-être un inconnu car la sagesse est dénuement. Mais on n’a jamais entendu parler de lui. Peut-être que c’est un voisin, le boutiquier du coin, la bonne, un enfant ou un vieillard, qui sait, personne ne le sait. Sarah a envie parfois d’arrêter des gens dans la rue pour leur poser cette question.

 

Dites-moi, êtes-vous le plus sage parmi les sages même si personne ne vous connaît.

 

Elle a envie de poser cette question aux gens. Car elle a envie d’en rencontrer encore plus, les Invisibles.

 

Elle a envie de dire aux autres qu’il faut qu’ils parlent aux personnes invisibles, qu’il faut qu’ils les remercient car sans eux rien n’est possible. Ainsi quand vous rencontrez une personne invisible il faut l’enlacer et lui faire le plus gros des câlins. La personne invisible risque de rougir car elle est souvent timide. Mais il faut le faire.

 

C’est très important.

 

N’oubliez pas, la prochaine fois que vous rencontrez une personne invisible il faut l’enlacer très très fort et lui faire de gros bisous.

 

Elle aimerait, elle aussi, un jour devenir invisible, qu’on cesse de la voir ou qu’on croit qu’elle est sans importance mais elle saura, comme tous les invisibles, que sans eux, les gens risquent d’avoir encore plus peur, de souffrir encore plus.

 

Elles rêvent, avec des fils éphémères, l’architecture secrète du monde.

 

Ne l’oubliez jamais.

 

 

 


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7 juin 2011 2 07 /06 /juin /2011 10:03

Lundi 13 juin 2011

Dans le cadre du thème de l'année

Laïcité ou multiculturalisme : quelle voie pour Maurice ?

Hyleen MariayeChargée de cours au Département des sciences de l'éducation au Mauritius Institute of Education (MIE)

Présentera sa 2ème conférence-débat en anglais

Equality of opportunity in education: from myth to reality

A la salle du Conseil de la Mairie de  Port-Louis

de 17h a 19h


Equality of opportunity in education: from myth to reality

Public discourse on education is no stranger to the idea of equality of opportunity. What are the assumptions implicit in the concept and what perspectives on equality of opportunity are possible? Which one should we choose for education and what are the corresponding implications for policy and practices.

The presentation will attempt a few responses on each of these issues.


--
Université Populaire de l'Île Maurice (UPIM)
email : upmaurice@gmail.com
site web : http://www.upim.info
Tél. : Annick au (00.230) 701 3587
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  • : Ce blog s'intéresse à la poésie, à la littérature de l'Océan Indien, à la philosophie, aux sciences, à l'Homme et au sens de la vie.
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