TERRITOIRE DU POEME
( fondé par Anne Stell- Animé par Christian Deudon)
INVITE
MAURICE COUQUIAUD
Qui nous parlera de
“ L’ETONNEMENT POETIQUE”
***
Lectures par SUZANNE LE MAGEN et
CHRISTIAN DEUDON
***
Le VENDREDI 21 JANVIER à 15H30
A la Brasserie “Le François Coppée”
1, Bd du Montparnasse.
Métro Duroc
(Consommation obligatoire: 6 Euros)
***
Prochaines séances
18 Février: presentation et lecture des derniers recueils de:
FRANCE BURGHELLE REY, CARLA GAVIOLI, PIERRE
LEHEC, DOMINIQUE SUTTER et NICOLE TOURNEUR
***
18 Mars: NOHAD SALAMEH et MARC ALYN
***
15 Avril: SERGE BRINDEAU par PAULE BRINDEAU
***
20 Mai: NICOLE GDALIA et ses éditions CARACTERES
Ce fut une soirée très réussie, qui vit, à l'Espace Le Scribe des éditions l'Harmattan, se dérouler, à l'occasion du premier anniversaire de l'apocalyptique tremblement de terre qui secoua "l'Île à poètes" en 2010, un récital poétique organisé par Dana SHISHMANIAN et Oussama KHALIL où intervinrent, entre autres, Dana SHISHMANIAN,Sabine PEGLION, Patricia LARANCO, Adrien GRANDAMY et Jean-Yves BERTOGAL (dit JYB). Accompagnés par un véritable virtuose du luth arabe, les intervenants ont déclamé les oeuvres d'un certain nombre de poètes publiés dans le recueil qui vient de sortir aux éditions L'Harmattan POETES POUR HAÏTI, parmi lesquels Khal TORABULLY, le poète mauricien à l'origine de l'initiative, Jeanne GERVAL-AROUFF, Anderson DOVILAS, José LE MOIGNE, Umar TIMOL, Sedley ASSONE, Ernest PEPIN...
L'assistance comptait également quelques auteurs contributeurs, tels, par exemple, Jean-Luc MAXENCE.
Les bénéfices de la vente du recueil seront reversés au profit d'associations humanitaires.
Saluons l'initiative et, au travers d'elle, une Poésie qui s'engage et réagit au sort des "damnés de la terre" !
Photos : P.Laranco & D.Shishmanian.
MATIN.
Il passe dans le ciel
des écorchures d'îles
et des fêlures d'arc en ciel
quand la lune s'écarte
pour laisser le passage
aux remugles de l'aube
10 janvier 2011
"Bonmaten"
Dan syèl-la
...anlo bannzil kòché
ka simayé épi lakansyèl déchépiyé.
Lè lalin ka pran kouri
douvan pipiri-chantan somach
Traduction en créole martiniquais : Jean-Pierre Lauhon
Gilbert MARQUES n'est plus. Avec lui, s'est éteinte "la lumière d'un être lucide" (je reprends à mon compte le propos, si juste, de Xavier Lainé). Avec lui, c'est un Poète, un homme libre dans le plein sens du terme, un homme debout que nous perdons.
Son âme de gitan, son "recul" d'homme en marge, son mélange de fatalisme et de révolte nous manqueront.
C'était "quelqu'un", une forte personnalité. Un esprit solaire, enflé par l'amour de la vie. Un homme qui réfléchissait...
Je ne suis pas douée pour les éloges funébres.
Ce que je veux dire, simplement, c'est ma peine, mon émotion.
Nous avions eu l'occasion, par mails ou par le biais de commentaires postés sur le blog (dont il était fidèle lecteur) de nous entretenir, entre autres, du racisme.
Un sens aigu de la différence que nous portions en nous nous reliait.
Je me souviens lui avoir "écrit", répondu : "être gitan non plus, ce n'est pas facile".
J'aimais sa façon de se risquer à la lisière de la misanthropie sans pour autant jamais y choir (car il demeurait humaniste, en dépit de son amour fou pour la liberté, et d'une certaine méfiance envers les hommes).
Voilà. Je ne l'ai pas assez intimement connu pour en dire davantage.
J'aurais aimé le rencontrer.
Mais je le considère comme UNE RENCONTRE. Une rencontre d'esprit à esprit. Ne sont-elles pas les plus précieuses ?
Adieu, Gilbert, je pense à toi.
Il nous reste tes poèmes, tes textes.
LIEN VERS GILBERT MARQUES SUR LE SITE DE JEAN-JACQUES REY (source : Cristina Castello) :
http://www.jj-pat-rey.com/
D'autre part, vous trouverez, sur ce blog, un certain nombre de textes de Gilbert. Je vous engage à les lire-relire.
TENTATIVE D'OUBLI .
J'aurais continué de m'acharner sur Elle / Les yeux mi-clos et tendue dans l'oubli / Celle Qui Brûle au coeur des fééries / La lueur des orages
Celle qui jetta le sel de sa langue sur ce monde de glace et jamais ne revint
J'aurais pu tout comme Elle saisir entre mes mains le sceau brûlant / Mais j'ai choisi de laisser choir / Invisible et fidèle / J'ai gardé à jamais les yeux mi-clos au centre du carnage
Fournaises renversées dans la buée d'un soir sur une île déchue / J'aurais aimé tout comme Elle renoncer sans prières
A l'heure où les chevaux s'emballent au pied des mornes étranges / Sentir l'odeur de la mer et lui rendre / Les rites de passage
08 - 01 - 11
LE MANQUE.
Dans le vide qui tournoie
l’enfant prisonnier
ressemble à la feuille morte, qui tombe, en vrille.
Il tombe dans le puits de ce manque béant
qui scintille rempli d’un ressassé ressac.
Le manque est une aura de lumière perlée
ponctuée de cristaux de quartz à l’éclat dur ;
l’enfant voudrait le suivre là où il fuit
fasciné par l’immense éventail qu’il déploie,
il voudrait se glisser dans la brèche ardemment
mais il ne fait que convoquer l’imaginaire.
La lumière est éternelle tentation,
vastitude, lézarde en le suc du réel,
elle fourmille bourdonne à sa tempe aiguë
promesse qui ne sera tenue,
il le sait !
L’enfant tourne en rond comme un vieux disque rayé
dans sa coque de noix cocon séparateur
qui navigue en suspension dans l’immensité
cette clarté aux transparences ambigües,
ce désert où miroitent les mirages blancs,
ce miroir creux et sans fond de ses vains désirs
Un samedi rond et ouaté.
Dehors, la pluie gélatineuse.
Le foyer. Les objets tranquilles.
Recentrement.
Ressourcement.
La glaise de l’intérieur. Limon primitif où l’on puise.
Un arraisonnement du temps.
Une précaution, dans les gestes.
Un petit côté fantomal. Dans les déplacements du corps. Qui se hâte de retourner à l’immobile. Dès qu’il peut.
Pas question de glisser le nez dehors.
Juste…écouter le bruit des eaux. Le toussotement des gouttières.
Ne plus se faire qu’afflux des sens. Summum d’acceptation gratuite.
Pour sentir.
L’enveloppement.
Dans la bulle de pluie bleue.
Le corps en devient un écho.
Un écho pâteux, gourd, informe. Mal taillé pour l’action, la vie.
Elle, en échange, le lui rend bien.
Elle veille sur son sommeil.
Tout est mis entre parenthèses. Au ralenti. Heures extensibles.
Paresse et méditation.
Forage aux nappes phréatiques.
Eaux à l’extérieur.
Eaux dedans.
Eau en-dedans de l’au-dedans.
Eau lente, nutritive qui repose. Et qui forme ses alluvions.
A la racine même de l’être.
Réservoir occulte et muet.
Source de Vie, de regains futurs !
Agathe RIMBAULT est une très jeune et prometteuse poétesse.
Je suis heureuse, ici, de vous donner l'occasion de la découvrir.
Je m'empresse de préciser que Rimbault est son véritable nom de famille.
MES PELUCHES ET TENDRESSE.
Princesse dans un palais
Aux sujets doux et tendres
Ours, gorille, lapins et koala
Ou encore poupées
Tous m’aiment et me comprennent.
Ils ne font pas de bruits,
Ils sourient toujours,
Ainsi je reste à jamais un pied dans l’enfance
Car avec eux, je murmure
Mes comptines et mes secrets
Nos blagues se font au réveil.
Ils se glissent sous ma couette où se jouent
Mille parties de cache-cache à n’en plus finir
Ou chatouilles pour me donner le sourire.
Ils restent mes meilleurs amis cachés
Tranches de vie inconnues aux adultes.
MON TRAJET.
Claque la porte
Tournent les clefs
Pour attendre l’ascenseur
Détente sur la banquette de velours
Descente dans le cube de verre
Silence
Le bus, avec ses passagers de bonne humeur
Le conducteur l’est aussi
C’est un bon horaire
Ils sont peu
J’écoute de la musique
Vide
J’observe
Tiens la Seine
Différente et toujours pareille
Ses ponts
Ses îles
Paris lui appartient
Attention à la station
Puis marche
Que de beautés sur ce court chemin
Bonheur
Cluny et son parc
Image du passé
Ruines
Vagabondages de l’âme
A côté les deux kiosques à journaux
Toujours intéressants
Fourmillent de choses palpitantes
Un peu de savoir à portée de main
La librairie bleue de bandes dessinées
Passionnante
Livres, affiches, figurines
Bien sûr ma friandise
Corto Maltèse d’Hugo Pratt
Ça me met de bonne humeur
Arrivée
Mais avant de rentrer
La cérémonie des retrouvailles
Apaisement.
Vois courir la pluie
Larmes bienfaisantes
D'insouciance ou d'ennui
Zèbres enfuis d'octobre
Au sourire d'ébène
Chateaux de sable
Arabesques de poussière
Fleurs de vent
Masques de pierre
Silences
Avant l'hiver
Tremblent et s'insèrent
Je valide l'inscription de ce blog au service paperblog sous le pseudo ananda.
<img src=http://annuaire-de-voyage.com/annuaire.gif"alt=Annuaire de voyage"border="0">
Annuaire de voyage