Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
21 février 2009 6 21 /02 /février /2009 16:47

“VIRGINIA WOOLF” par Alexandra LEMASSON, Folio biographies, Gallimard, 2005

 

 

Virginia Woolf ! Ce personnage n’en aura jamais fini de fasciner, d’exciter l’imagination.

On a construit toute une légende autour de cette romancière anglaise, touchée par l’état dépressif chronique, la folie et, pour compléter ce sombre tableau, le suicide.

Cette femme qui voua toute sa vie de « lutte » et d’acharnement peu commun à cette planche de salut que représentait pour elle l’écriture est désormais plus connue pour la fameuse « peur » qu’elle inspire (en tant que personnage tourmenté, et par voie de conséquence, négatif) que pour ses œuvres qui témoignent pourtant d’un véritable « génie ».

Est-ce parce qu’elle était femme ?

Une femme aussi « excessive », aussi hors norme dans tous les sens du terme (de par le chaos de sa folie, la nature de sa sexualité et son génie) ne peut que faire peur.

Mais, auprès de tout cela, qui était véritablement Virginia Woolf ?

C’est ce que cette excellente biographie s’attache à cerner.

Résultat des courses : c’était un être d’une complexité insondable, « essentiellement contradictoire, mouvant, insaisissable », doté cependant d’une énergie, d’une « fermeté stupéfiante », dont toute la vie se tendit vers un seul et unique but : l’écriture et la reconnaissance par l’écriture.

Alexandra Lemasson insiste beaucoup sur cette détermination de « petit soldat » qui lui permit de tenir en échec le plus longtemps qu’elle put  son trouble mental (selon toute vraisemblance, de nature bipolaire) et –mieux encore – d’utiliser sa démence au service de sa création.

Quelle plus belle illustration de la thèse que défend Philippe Brenot dans son ouvrage « Le génie et la folie » (lequel fait l’objet d’un autre article dans ce blog), que cette femme chez qui trouble maniaco-dépressif aigu et puissance créative sont, de toute évidence,  liés de manière étroite ?

On est touché par la lutte pathétique , mais aussi farouche, que mena Virginia Woolf pour, tout simplement, « garder la tête hors de l’eau » au moyen de son exigeant, accaparant travail littéraire.

Si elle ne dompta pas sa démence, du moins son génie, sa puissance de travail et sa volonté triomphèrent-ils : elle obtint l’œuvre, le succès, la reconnaissance à laquelle elle aspirait tant. Elle sut garder le cap, et atteignit son but. En ce sens-là, peut-être le plus important, sa vie fut un franc succès.

Tout son parcours, certes, fut un « calvaire » d’angoisse, de doute, de crises hallucinatoires et/ou dépressives…ce qui, toutefois, contre toute attente, ne l’empêcha nullement de se monter gaie, rayonnante, certes excentrique mais dans le même temps pleine d’espoir et de fantaisie, dotée d’un réel charisme plus souvent qu’à son tour (ce qui contredit totalement la réputation de sombre et morbide personnage qu’on lui a faite).

La lecture de ce livre recadre le personnage de Virginia Woolf, l’être qu’elle fut (si tant est qu’une telle entreprise soit possible).

Mais, pour autant, le mystère reste intact. Il en ressort encore plus patent, encore plus déroutant peut-être.

Virginia Woolf, nous apprend A.Lemasson, ne détestait rien tant que de se laisser réduire, « enfermer » dans les limites d’une image trop simple et d’autant plus tronquée. C’était peut-être, au fond, cette complexité, cette soif éperdue de liberté qui avait le don de rendre les gens mal à l’aise et qui, partant, aiguillonnait leur crainte et les poussait, précisément, vers le stéréotype (histoire de se rassurer). Une femme compliquée, ça dérange, cela réveille les vieilles peurs.

Virginia Woolf  fut – et demeure , et demeurera – une femme indéchiffrable. Il n’est que de contempler, sur la couverture de l’ouvrage, son regard rêveur et profond, pour s’en convaincre. Sa vérité était « ailleurs », et cela, Lemasson le respecte (ce n’est pas le moindre des mérites de sa biographie).

Hantée par la terrible « précarité » de toute existence humaine et par la difficulté obsédante de connaître réellement les êtres, elle s’appliquera à laisser libre cours aux différents « moi » qui la constituent, à « casser les moules », à sans cesse voguer vers de nouvelles aventures. Fruit de l’instabilité inhérente au mal mental qui la rongeait ? Certes. Mais seule, l’écriture permit à cette femme d’échapper à elle-même, de triompher de ses « ténèbres », d’ordonner le chaos de son existence. La maîtrise de l’écriture tient, ici, lieu de revanche, de thérapie. Elle témoigne aussi d’un courage, que l’on ne peut que saluer.

De son côté, Léonard Woolf, le « sauveur », le mari modèle aux trésors de patience et de sollicitude (autre image d’Epinal) n’en fut pas moins quelqu’un d‘autoritaire, d’ « obsessionnel », d’assez étouffant, à qui la détresse extrême de sa compagne permit de se sentir indispensable et , en un sens, conféra une forme de pouvoir, d’emprise auxquelles il s’accrocha pour oublier ses propres problèmes. S’il combla incontestablement le besoin énorme, vital de « sécurité », de cadres qui était, dans son état, celui de Virginia, il fut par la même occasion une sorte de « geôlier » qui profitait de la faiblesse de sa femme pour imposer, régenter.

 Le moindre « paradoxe » n’est pas que cette femme dépendante, hors la vie, aussi fragile qu’un bibelot de porcelaine (mais, comme le souligne Alexandra Lemasson, certainement pas « éthérée » à la manière dont la représente sa « légende »), fut la même qui consacra sa vie à se libérer des tutelles et des opinions des autres, que son hypersensibilité lui rendait pourtant si importantes.

L’écriture, pour Virginia, fut torture autant que salut.

En elle, la mort et la renaissance, l’instinct de vie se mêlaient intimement.

Oui, j’y reviens…c’est peut-être cela qui gêne, chez cette femme hors du commun et, dans le même temps, si avide de « normalité » : la coexistence si étroite entre  les deux « pôles » que Freud nommait « Eros » et « Thanathos ».  La façon qu’avaient, en elle, deux extrêmes, deux inconciliables, de se rejoindre.

A.Lemasson fouille à fond la psychologie de Virginia Woolf. Elle se démarque des autres biographies qui ont pu être écrites et qui, souvent, font la part trop belle à certaines anecdotes de sa vie, en mettant l’accent sur la force de caractère, sur la ténacité de l’écrivain. Non, Virginia ne fut pas une « pauvre folle » : quelques aient été ses égarements, elle savait avec force ce qu’elle voulait et où elle allait. Ecrire, inventer une œuvre était ce qui la mobilisait toute entière. Par là même, tend à nous suggérer Lemasson, l’on ne peut dissocier Virginia de son œuvre, de son écriture. Ce serait plus encore qu’un simple contresens, ce serait la dissocier de l’axe, de l’ossature de sa vie même.

C’est par l’écriture – et, répétons-le encore, uniquement par elle que Woolf acquiert grandeur et présente intérêt.

Aurait-on l’idée de résumer Vincent Van Gogh à son oreille coupée ?

 

 

P.Laranco.

 

Partager cet article
Repost0
21 février 2009 6 21 /02 /février /2009 13:47
Bonzour la sosiété Alé di partou épisa fé pasé

Ala in modékri an kat ti mo pou di a zot K'A sora Salon liv Pari
du 13/18 MARS 2009 - Porte de Versailles / Pavillon 1
Du vendredi 13 mars au mercredi 18 mars 2009
Vendredi 13, samedi 14 et dimanche 15 mars : 9h30-20h00
Lundi 16 : 9h30-18h30 (Journée professionnelle)
Mardi 17 : 9h30-22h00 (Nocturne)
Mercredi 18 : 9h30-17h00
Si lo stann Ministèr DomTom B48/B54
nous artrouv la ba pou louké sat K'A i viynn sorti

Bonjour
Quelques mots pour vous dire que les Editions K'A seront au salon du livre
de Paris sur le stand du  ministère des Dom Tom B48/B54
On se retrouve la bas pour retrouver les nouveautés des éditions K'A 
Pour trap anou
contact @editionska.com




Source :  ARCC (Association Réunionnaise Communication Culture)


Partager cet article
Repost0
21 février 2009 6 21 /02 /février /2009 13:41
Bonjour à tous,

Conférences-débats de cette semaine à la salle du Conseil de la Mairie de Port-Louis de 17h30 à 19h30 :

- BIOLOGIE d'Anwar Janoo : prévue le lundi 16 février et annulée à cause de la visite du président chinois, cette conférence-débat a lieu à PORT-LOUIS, et non à Beau-Bassin Rose-Hill comme prévu, le mercredi 25 février 2009.
2ème conférence-débat : L'évolution des premières formes de vie se passe dans le milieu aquatique.



- JOUNALISME
de Laurent Dubourg : Vendredi 27 février 2009.
44me conférence-débat : Internet et la presse : l'influence du réseau des réseaux sur la pratique journalistique



Cordialement.

--
Université Populaire de l'Île Maurice (UPIM)
c/o Scoop & Stratégie Ltée
Morcellement Boocan
Grand Baie
Tel : 263 0014 / Fax : 263 0322
email :
upmaurice@gmail.com  
site web :
http://upmaurice.wordpress.com
Partager cet article
Repost0
20 février 2009 5 20 /02 /février /2009 17:42
Gillian Geneviève et quelques femmes



Le recueil de nouvelles que publie Gillian Geneviève sous le titre
Elle n'était pas programmé. Le lauréat du prix Fanchette 2005 avait
décidé, en effet, que 2009 serait l'année de la publication de son
premier roman. Puis le sort a voulu que sa maison soit cambriolée et
que les auteurs du délit s'emparent des différents supports sur
lesquels le texte en question était enregistré. Il ne restait plus au
malheureux que quelques bribes éparses d'un texte qui était pourtant,
nous dit-il, achevé à 80 % !

Gillian Geneviève travaillait ce roman depuis 2006. Il s'est remis à
l'ouvrage et gageons que la future version sera encore meilleure que
celle qu'il nous aurait livrée cette année. En attendant, histoire de
ne pas céder à l'adversité, l'auteur a décidé de publier différentes
nouvelles qu'il avait écrites pour le prix Fanchette. Il avait partagé
cette distinction avec Eileen Lokha et Judex Acking. Les organisateurs
du prix avaient ensuite publié une sélection de nouvelles, une par
auteur, y ajoutant celles des participants non primés au concours.
Avec Elle, le lecteur découvre totues les nouvelles qu'il avait
soumises, légèrement retravaillées.

" Beaucoup de femmes savent les choses qui seront dites ici. Mais
elles ne savent pas qu'elles le savent. " On pourrait trouver que ça
commence mal avec cette fausse certitude qui tendrait à faire croire
qu'il soit possible de pénétrer l'ensemble de la psyché féminine, pour
pouvoir en tirer pareille conclusion. Suivent quelques clichés sur les
femmes soumises, dont on dit qu'elles dirigent le monde. On peut ne
pas s'attarder sur ces citations qui précèdent la première nouvelle,
ne retenir que la sincérité du petit texte servi "en guise de
préface", et surtout : lire les nouvelles qui suivent…

Elles sont Vidisha, Denise, Ameena, Christiane, Eve et puis Elle. Ces
textes courts tournent autour du mystère feminin, tentent de s'y
immiscer en le décrivant dans différentes tonalités. Style haletant et
désir contrarié pour Vidisha qui se réserve à autrui. Réalisme sordide
pour Denise, pour ainsi dire enfermée volontaire dans sa maison et sa
cour. Esprit merveilleusement libre derrière le regard de feu et les
vêtements non conformes d'Ameena. Christiane est, quant-à-elle, cet
être impressionnant, cette femme de pouvoir au rictus suggestif, telle
qu'elle est vécue dans le regard de son subalterne, pantois
d'admiration. Et puis il y a Eve, une petite fille loin de l'être
d'Eden, brisée d'avoir été aimée de trop près… Au final, Elle se
dédouble entre rêve et réalité, livrant les aspirations qui affleurent
à la pensée quand l'esprit vagabonde entre deux obligations. Virginia
Woolf hante ces écrits dont on sort chargé de divers parfums, au choix
capiteux, violents ou délicats…

Source : "Le Mauricien"
Partager cet article
Repost0
19 février 2009 4 19 /02 /février /2009 18:02
                       
                 Il ne reste plus que les contours de l'âme
                 L'instant d'un seul instant sur ton visage
                 Et près du corps touché par trop de lumière
                 La vision rapide d'un bouquet bleu déjà défait
                 Il ne reste plus qu'une étoile que le regard assiège
                 La coupe pleine de cendres de tes soleils défaits
                 Et de moi il ne reste qu'une eau figée entre les pierres
                 Une fleur  dans sa brûlure d'il y a mille siècles.(..)

               
Annie SAVARD-FORGUES
                Inédit.     16 février 2009
.
Partager cet article
Repost0
18 février 2009 3 18 /02 /février /2009 18:14

Je ne sais si l'esprit est réellement indépendant du corps.
Ce que je sais, en revanche, c'est que la conscience implique une prise de distance, de recul, une sorte d'éloignement. Qu'elle suppose que l'on dépasse l'état d'immersion dans le ressenti brut, et dans ce qu'il implique de connaîssance immédiate, dense, directe, de plénitude dans la connaissance.
Et la conscience finit par s'enfermer dans sa propre logique.
Elle finit par devenir une entité dotée d'une forme d'autonomie.
Losque la conscience s'éveille, c'est avec un douloureux sentiment de manque.
Le monde lui est opaque car, en quelque sorte, elle en a "divorcé".




En général il n'y a rien de moins intéressant que ceux qui veulent "jouer les intéressants".






Tu ne me connais pas.
Je ne te connais pas.
Car l'être est abyssal.
Nous sommes tous des icebergs aux parties émergées.
Parfois, du coup, me saisit l'angoisse profonde de l'immonde superficialité que je montre, que j'exhibe. Du simulacre de visage que j'offre au monde.
Mon visage m'échappe en son ubiquité.
Je suis toujours posée à côté de moi-même.
C'est peut-être pour ça que je n'aime pas qu'on me regarde. Lorsque l'on me regarde, la gêne m'envahit. Une gêne que je ne peux maîtriser, qui me submerge.
Je suis comme les particules quantiques : trop mobile. A peine m'a-t-on regardée que l'on me perd.
Mes ailleurs battent la campagne, insaisissables.






Apprendre à vivre avec soi-même.
N'est-ce pas l'exercice le plus dur ?





Cela rassure toujours les gens : de s'imaginer nous connaître.





On me dit "c'est très important". Mais moi, je n'y crois qu'à demi.
Qu'est-il d'important en regard de notre manque d'importance ?
En regard de la briéveté déconcertante de nos vies mêmes ?


P.Laranco

Partager cet article
Repost0
17 février 2009 2 17 /02 /février /2009 18:48
L’AUTRE CIEL

 

La femme regarde l’amant
qui a les yeux du prophète


Elle attend que se brise l’éclat


Des voix parcourent l’espace entre les deux


L’autre ciel les soutient comme un arbre ses chansons


La femme embrasse l’homme
qui a les mains du guérisseur


Les mots n’ont pas l’exactitude


Dans la ville on murmure qu’il s’est passé
quelque chose


On ne sait pas quoi

 

 

ERIC DUBOIS

 

extrait de "Les mains de la lune"

Editions Encres Vives, 2009

 

 

***************************************************

 

 

 

 

Parution de "Les mains de la lune"

recueil de poèmes d'Eric Dubois

aux éditions Encres Vives

dans la collection Encres Blanches*

prix : 6.10 € ( franco de port)

 

( pour se le procurer envoyer un chèque à l'ordre d'Encres Vives , à Encres Vives, Michel Cosem, 2 allée des Allobroges,31770 Colomiers)

 

 

autres ouvrages d'Eric Dubois chez le même éditeur :

L'âme du peintre

Catastrophe intime

Laboureurs

Poussières de plaintes

Robe de jour au bout du pavé

Allée de la voûte


Prix de chaque recueil : 6.10 euros


Partager cet article
Repost0
15 février 2009 7 15 /02 /février /2009 18:22

Aurore
8 juin 1876


En passant par l'Indre et le dernier

marécage bordé d'un torchis

souligné faussement de souliers

étourdis avant de s'approcher

d'un contour demi-lune des ormes
jaunis d'un jaunissement semblable
au froissement paillé de feuillets
inondés encore de la nuit
profuse d'être robe endormie
ou charbonnés d'avoir suspendu
une valse et son instant mineur
et commencé leur enlèvement
s'approcher de la tristesse en gloire
qui ralingue contre autant de troncs
le sang-froid à peine humain ou rien
une futaie seulement franchie
lorsque l'embellie des oiseaux d'encre
tombe sur les racines hors-terre
le servant sanglote et la franchit
s'ouvre alors une allée vert bleu
avoine buissonnante d'arceaux
il s'est mal arrangé ce venez
vite l'a arqué mais il s'approche
de la maison aux mille impromptus
retirés saison après saison
des silences de son coeur ou d'une île
battue par la toupie capricorne
des tourment s'approche et en oublie
le corridor et devant le lit
d'Aurore un champ ou un griffonnage
étranglée de ce
laisser verdure
tend le front l'abîme vers les mains
de l'éloignée dans la tiretaine
d'où s'échappe une tranquillité.


Jeanpyer POÊLS
in revue de poésie N4728, numéro 14.

Partager cet article
Repost0
15 février 2009 7 15 /02 /février /2009 16:26
Bonjour,


Si vous appréciez un tant soit peu ma (modeste) poésie, vous êtes cordialement invités à découvrir mon premier e-book (ou encore recueil virtuel) , "STATION DEBOUT" où je regroupe quelques uns de mes tout derniers poèmes, sur CALAMEO, à l'adresse suivante :

http://fr.calameo.com/read/000026060f1a1a76df8d0


Très bonne lecture.


P.Laranco.
Partager cet article
Repost0
14 février 2009 6 14 /02 /février /2009 10:39
Evacuer la "question raciale" en se retranchant à tout coup derrière l'incantation "je ne suis pas raciste" (sous-entendu, "au nom des grands principes du Pays des Droits de l'Homme, le mien") est une façon (consciente ou inconsciente, là est un autre débat) de court-circuiter toute réflexion nette, salutaire sur les problèmes que font surgir les différences entre les groupes humains.
C'est "tabou". On n'en parle pas. C'est politiquement "incorrect".
Comme si le fait de n'en pas parler frontalement (franchement) avait la vertu d'éliminer tout bonnement le phénomène !
Alors que, plus ou moins souterrainement, les réactions restent les mêmes (l'agacement et l'incompréhension en face de l'autre).
La France n'est pas une culture "raciste", bien entendu.
Cependant, c'est une culture qui promeut un certain repli national, doublé de prétentions universalistes.
La France, en cela toute semblable aux U.S.A qu'elle critique tant, mais qui semblent néanmoins plus doués qu'elle à manier la diversité - est très imbue de ses valeurs.
Aspirer (plus ou moins secrètement) à "franciser" le monde, n'est-ce pas le comble de la négation de l'autre ?
L'effet pervers de l'universalisme des Lumières ne serait-il pas - aussi incroyable que ce soit - une forme de "racisme" ?



P.Laranco.
Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de Patrimages
  • : Ce blog s'intéresse à la poésie, à la littérature de l'Océan Indien, à la philosophie, aux sciences, à l'Homme et au sens de la vie.
  • Contact

Texte Libre

Je valide l'inscription de ce blog au service paperblog sous le pseudo ananda.

<img src=http://annuaire-de-voyage.com/annuaire.gif"alt=Annuaire de voyage"border="0">

Annuaire de voyage

Recherche

Archives