DANS LA BLANCHEUR DU JOUR.
Dans les lieux endormis que hante le silence
Je regarde la nuit gommer le blanc chemin
Qui au loin s’est ocré comme un vieux parchemin
Alors qu’en voletant la neige fine danse.
Cinq heures vont sonner, j’entends que se balance
Le disque cliquetant dans le petit matin
De l’horloge comptant les heures du destin
Sans qu’un signe ne vienne arrêter la cadence.
J’écris des mots épars, comme petits cailloux
Qui viennent ponctuer des phrases anodines
A mon esprit butant sur des mots bien trop fous.
Bouillonnante, têtue, en voyant les défauts,
Je biffe les lignes, à mes yeux trop badines,
Et je renonce enfin, car les mots sonnent faux.
Claire Rousset-Lys.