6 mars 2010
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13:24
Je vous envoie un texte fort et beau de la tante de Shaheen, mon épouse, Fatimah, elle a recemment fait son coming out poetique et elle a du talent .
Umar TIMOL.
Tu ne comprends pas quand mon cœur pivote, vibre et que ma tête explose des que tu hurles, quand mes yeux fatigués se mouillent et les paupières se ferment sous la lourdeur des larmes, quand mon petit corps de faible se tord sous les coups persistants de ta haine, quand mes mains ne rêvent plus de te toucher parce que mes sens sont gelés. Non tu ne comprends pas. Tu ne comprends que j’ai des envies crevantes, que je veux m’envoler, me noyer dans les folies extrêmes, faire un voyage vers l’inconnu, dormir sous un ciel étoilé, rencontrer des âmes nobles, des visages inconnus, déchiffrer leurs envies et manques, célébrer avec eux, pleurer sur leurs défaites, s’asseoir sur les trottoirs en dégustant une glace avec le sourire d’un enfant de 5 ans…Oui je le veux mais tu ne comprends. Tu ne comprends pas mes émotions saccagées par les aléas d’une vie non choisie, d’un destin non désiré qui me coiffe de la couronne d’esclave…tu ne comprends pas que j’en ai marre, marre de toujours faire la vaisselle, de mijoter les petits plats que tu aimes tant, de toujours t’attendre a la fin de la journée, angoissée a l’idée qu’un tsunami détruira encore une fois la paix du sanctuaire de notre abri que j’ai crée…non tu ne comprends pas ma blessure non pansée qui s’envenime en une plaie chronique, je ne peux même plus pleurer, mes larmes se sèchent sur mon iris, l’iris aride et mourant. J’ai le regard terne, hagard et faible, fatigué de guetter, d’observer. Mes neurones jonglent a l’intérieur de mon cerveau, mais se figent finalement et se cristallisent car elles ne peuvent plus agir pour me faire réfléchir ou comprendre. Je suis atteinte d’une indifférence et impitoyable sécheresse, suis comme ce jardin sans roses, ou encore ce ciel sans étoiles. Mais tu ne comprends toujours pas. J’arrive plus a lire les vers de la poésie de mon destin, les lignes de mes mains ou encore la page écrite il y a 20ans après notre première rencontre..les mots se sont effaces mais ces moments me hantent, me chassent, me poursuivent. Mais tu ne comprends pas….peut être tu ne comprendras jamais….
Fatimah
04.03.10
Umar TIMOL.
Tu ne comprends pas quand mon cœur pivote, vibre et que ma tête explose des que tu hurles, quand mes yeux fatigués se mouillent et les paupières se ferment sous la lourdeur des larmes, quand mon petit corps de faible se tord sous les coups persistants de ta haine, quand mes mains ne rêvent plus de te toucher parce que mes sens sont gelés. Non tu ne comprends pas. Tu ne comprends que j’ai des envies crevantes, que je veux m’envoler, me noyer dans les folies extrêmes, faire un voyage vers l’inconnu, dormir sous un ciel étoilé, rencontrer des âmes nobles, des visages inconnus, déchiffrer leurs envies et manques, célébrer avec eux, pleurer sur leurs défaites, s’asseoir sur les trottoirs en dégustant une glace avec le sourire d’un enfant de 5 ans…Oui je le veux mais tu ne comprends. Tu ne comprends pas mes émotions saccagées par les aléas d’une vie non choisie, d’un destin non désiré qui me coiffe de la couronne d’esclave…tu ne comprends pas que j’en ai marre, marre de toujours faire la vaisselle, de mijoter les petits plats que tu aimes tant, de toujours t’attendre a la fin de la journée, angoissée a l’idée qu’un tsunami détruira encore une fois la paix du sanctuaire de notre abri que j’ai crée…non tu ne comprends pas ma blessure non pansée qui s’envenime en une plaie chronique, je ne peux même plus pleurer, mes larmes se sèchent sur mon iris, l’iris aride et mourant. J’ai le regard terne, hagard et faible, fatigué de guetter, d’observer. Mes neurones jonglent a l’intérieur de mon cerveau, mais se figent finalement et se cristallisent car elles ne peuvent plus agir pour me faire réfléchir ou comprendre. Je suis atteinte d’une indifférence et impitoyable sécheresse, suis comme ce jardin sans roses, ou encore ce ciel sans étoiles. Mais tu ne comprends toujours pas. J’arrive plus a lire les vers de la poésie de mon destin, les lignes de mes mains ou encore la page écrite il y a 20ans après notre première rencontre..les mots se sont effaces mais ces moments me hantent, me chassent, me poursuivent. Mais tu ne comprends pas….peut être tu ne comprendras jamais….
Fatimah
04.03.10
son mail : beebeefatemah@yahoo.com
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