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29 novembre 2010 1 29 /11 /novembre /2010 09:24

 

 

Texte 01

Sur les rives du lac
La silhouette d'une
femme
Qui écoute
L’eau lui dire qui elle est
L’effrayant reflet

De ses lèvres
Couvertes d'orge















Texte 02

Depuis deux mille
ans
L’herbe nous cache
Dans l'impasse
De l'histoire

L’arbre de
notre sang
S’est desséché
Et lorsque nous enfantons,
Nos ancêtres ne
nous parlent plus.

Nous n'avons plus de nom










Texte 03

Ce
sable qui a glissé sous notre peau,
Le sang des dieux, l'amour !
Traces
laissées au milieu de la solitude.

Le corps qui ne connaît pas
Le vent
tiède de la voix,
La prière du silence.

La nuit










Texte 04

Passent
Des chevaux dans un ciel sans nuage(s),
Les saisons du
vent
Qui toujours nous ont rendu libres.

Le merveilleux chemin de
notre enfance.









Texte 05

Jours d'enfance,
Une heure durait
longtemps.
La nuit était vie infinie,
Les nuages,
Terribles cavaliers
de l'océan.

Tout était grandeur!

Notre âme, c'était l'herbe.
Et
les arbres nous disaient
Toujours vous serez notre terre!








Texte 06

Lorsque la nuit se déplie
Ses ombres
Se taisent entre les chiens


Libérés
Les enfants blessés de silence
Retrouvent la parole


Juste à l’aurore
S’éteignent éblouis
les vitraux







Texte 07

Ah ! Quelle nouvelle
Celle qui devait guérir
Nos corps
Avec
des feuilles vertes
Est proche de notre racaille
Tous annoncent
La
vertu
De l’arbre










Texte 08

Nous voici broyés
Et jetés en
mer
Ce qui reste de nous
Frigorifiés
Se fige et flotte
Dans
l’animal
De sa nudité
Et le courant redoutable
Commence
A
l’emporter
Vers le large scintillant
On veut se réveiller
Mais ne le
pouvons
Nos corps faits de sable
N’ont pas encore connu
La mue du
temps
Et puis c’est aussi de notre faute
Retournons au sommeil
Qu’on
n’aurait jamais dû quitter
Malgré le crépuscule
A la corne du jour
Et
la nuit
À perte de vue








Texte 09

Quand la montagne
Redresse
son ombre
Et que le ciel absent
Est introuvable
Un sifflement de
nocturnes
Vrille la pierre
Dans nos ventre
Comme un rire
perpétuel
Et sommes son objet










Texte 10

Lorsque le
soleil
Nous brûle
Jusqu’aux os
Et que les salamandres
Font mourir
Nos fontaines
On quémande
A l’olivier l’ombre
A boire
Sous ses
rameaux








Hafsa SAIFI

Université d’Alger
Algérie

 

 

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