Il reviendra tout juste, pour cette escale messine, d'une résidence d'un mois à Rome.
Werner Lambersy est né en 1941, à le(A)nvers, et depuis, vit et écrit sur la tranche. Histoire flamande, langue française. Choisir celle-ci est résistance contre un père « fasciné par la pensée ordonnée et les expressions grandioses du national-socialisme » (Otto Ganz) et pour qui il écrira plus tard la bouleversante «Toilette du mort ». Dès l'adolescence, il fait « des poèmes /sombres /comme des maisons de passe /ou des orages /et toute l'amoureuse mousson /des sens ». Son oeuvre, plus de quarante ouvrages, souvent couronnée, est tendue entre la simplicité de la forme, le souffle, la densité de la méditation. Il se revendique « athée provisoire», dit sa mystique comme « sentiment simple d'être ensemble l'ensemble et tout soi ». Celui dont les titres parlent des Maisons de Thé, de l'accommodement des restes, de l'amour comme trapéziste manchot, d'Achill Island, etc.. viendra témoigner que le poème peut être tout, dans tout, mais pas n'importe quoi, pas n'importe comment.
présentation deVincent Wahl