L’inné, l’acquis ?
Un faux problème.
Car l’acquis est, chez l’Homme, inné.
Ce qui est ne nous est-il pas, pour une bonne part, offert par nos sens et par notre façon d’y réagir ?
Faut-il s’incliner devant une légitimité qu’auraient les choses telles qu’elles sont ou bien partir du principe qu’elles ne vont pas de soi ?
Ce qui est trouve-t-il sa propre justification dans son être ?
Être représente-t-il une forme de légitimité ?
A partir du moment où il y a conscience, il y a savoir. La conscience de soi (stade du miroir) est la première étape de la conscience. Cette étape ouvre ensuite – potentiellement – sur une faim de savoir sans fin.
Très souvent, nous appréhendons les choses par l’opaque résistance qu’elles aiment nous opposer.
Sommes-nous vraiment libres de dépasser- ce qui s’appelle vraiment « dépasser » - tout ce qui est du ressort de notre conditionnement animal ?
Notre marge de plasticité, d’inventivité, de volonté et de sens social peut-elle nous le permettre ?
Notre aspiration à le faire – à rompre avec « l’Homme des cavernes » que nous fûmes et qu’au fond de nous-mêmes, nous demeurons est-elle suffisante ?
Ne nous leurrons-nous pas en misant sur les pouvoirs de notre néocortex et sur la part empathique, sensible, compassionnelle (féminine ?) de notre nature pour nous délivrer de l’horreur de notre violence destructive ?
P. Laranco.