TOUT.
La solitude ne me pèse pas. Car j’aime tout ce qui m’entoure.
Rien n’est vide. Tout est chaud, présent : cette table, ce lit, ce mur…cette chaise, cette fenêtre.
Jusqu’à…l’air. Tout est habité.
Tout est proche.
Rien ne me fait peur.
Tout m’est sourire. Tout amène un sourire confiant à mes lèvres.
J’ai sans doute une âme d’ermite. Mais, en tout cas, maintenant, je sais.
Je perçois que tout est vivant. Relié par d’invisibles fils.
Rêve et concret se donnent la main. Et ne se lâchent plus guère les doigts. Leur rencontre, leur intrication m’apparaissent si naturelles !
Ceux à qui la solitude impose crainte, pour tout dire, je les plains.
Ne serait-ce pas eux qui voient tout en termes de séparation ?
Ne serait-ce pas eux que le chant lumineux de l’Unité ignore ?
