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31 juillet 2011 7 31 /07 /juillet /2011 21:38

LEMAURICIEN.COM/WEEK-END

Sylvestre Lebon:Ce qui est impossible à dire, à rêver,

par Norbert LOUIS,

 

LIEN :

 

http://www.lemauricien.com/article/sylvestre-lebonce-qui-impossible-%C3%A0-dire-%C3%A0-r%C3%AAver#.TjVUaWzCXnQ.facebook
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31 juillet 2011 7 31 /07 /juillet /2011 13:03

Françoise SAGAN fut le dernier grand « monstre sacré » de la littérature française.

Dans cette biographie, Marie-Dominique LELIEVRE nous restitue avec tendresse cette auteure, mi-écrivain, mi-légende (mi-« people », dirions-nous aujourd’hui) dont la vie « à toute allure » fut peut-être la plus réussie des œuvres.

Car Sagan ne se contenta pas d’écrire, d’une plume impeccablement classique et feutrée, des romans ayant pour cadre le milieu qu’elle connaissait et d’où elle n’est jamais sortie (c’est le reproche qu’on peut lui faire), celui de la bonne bourgeoisie française plus ou moins « libérée », elle marqua son époque jusqu’à en devenir l’un des « gourous », l’un des symboles.

Ce que Sagan incarnait, à l’échelle française, c’est la révolution des mœurs qui balaya les pays occidentaux pendant l’immédiate après-deuxième guerre mondiale.

Soif de liberté, fureur de vivre (symbolisée par l’objet saganien par excellence, la voiture rapide), rejet total et infantile des contraintes et des frustrations, hédonisme festif, insouciance solaire (Sagan « lança » Saint-Tropez) furent, en ces temps pleins d’espoir, la caractéristique d’une jeunesse qui n’allait pas tarder à faire craquer cadres et conventions « bourgeoises » classiques.

Enfant précoce, d’une très vive intelligence (elle « pensait trop vite »), Françoise Sagan, comme tous les surdoués, avait tendance à « s’ennuyer au milieu des autres ». Et cependant, fragile, elle ne supportait pas la solitude !

Dotée de « l’oreille littéraire absolu », elle aurait pu devenir un très grand écrivain, mais fut boudée, dédaignée par les universitaires (ce qui, chacun le sait, en France, ne pardonne pas).

Elle était sans doute trop occupée à s’étourdir, à fuir son angoisse au moyen d’un trop de vie pour élaborer autre chose que sa fameuse « petite musique ».

Marie-Dominique Lelièvre nous montre fort bien comment elle fut, toute sa vie durant, tentée par la régression et les addictions de toutes sortes (dont la principale, cependant, reste son extraordinaire boulimie de lecture).

Le maître-mot de la vie de cette petite femme frêle, d’une vivacité toute française et d’un charisme atypique, est sans conteste le verbe « s’évader ».

Sagan, au fil de ces pages entraînantes, apparait telle qu’en elle-même : complexe, fascinante, instable, atteinte d’ « inaptitude à la vie » chronique.

De la provinciale née à Cajarc (Lot), elle avait conservé le naturel, la simplicité parfois ascétique qui alimentait son esprit « bohème » ; de la bonne bourgeoise hexagonale, elle avait gardé la pudeur, le caractère secret, presque « coincé » en un sens, la « bonne éducation » ; de l’enfant gâtée, de la « gosse de riches » qu’elle avait été, elle tenait ses foucades, son goût pour le train de vie de la « jeunesse dorée », les excès sans nombre de sa générosité dépensière et l’insouciance de son adolescence à vie.

Sagan, c’est d’abord un personnage que seule son époque pouvait enfanter : un être atteint du « syndrome de Peter Pan » avant la lettre. Une androgyne qui avait le temps qui passe et la mort en sainte horreur, et qui leur opposait de constants défis, de constantes prises de risque voisines de l’autodestruction.

On n’a le choix qu’entre l’abîme de la mort et celui de la défier.

D’autres que Sagan l’illustrèrent : James Dean, Jim Morrison ou même Michael Jackson.

Sagan ne mourut pas aussi jeune qu’eux et, cependant, on est autorisé à dire qu’elle mourut jeune, car son esprit ne grandit jamais, ne vieillit jamais. C’est cela, sans doute, qui la rend si touchante, si attachante.

Sagan savait séduire, à sa manière qui n’appartenait qu’à elle. Sans quoi Marie-Dominique Lelièvre n’aurait jamais écrit cette biographie.

Conquise par l’écrivain, elle va la chercher dans son être profond.

Elle la cerne…autant que cerner un tel personnage est possible.

Car cette séduction ne tient-elle pas, justement, à un mystère qu’il est impossible de réduire, de maîtriser ?

Un livre plein de la présence de Sagan, plein aussi de sa fêlure, de son énigme irréductible, inexpugnable…

Un livre singulièrement alerte et agréable à lire ; vivant, actuel comme seuls savent l’être, parfois, les ouvrages de journaliste.

 

 

P. Laranco.

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31 juillet 2011 7 31 /07 /juillet /2011 12:59

Un merle affamé
Sur une branche de sorbier mange
Quelques baies oranges

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31 juillet 2011 7 31 /07 /juillet /2011 12:53

Passeuses

Sentinelles

dessaisies de nous-mêmes

dans la rencontre fuite du mot

où l'enfance du temps

invente un jeu pervers d'étranges alternances

avec son propre éclat

 

Un vacarme infini

que le silence lisse

 

 

 

 

 

 

in L'Elle du doute

Edition Librairie-Galerie Racine

 

 

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30 juillet 2011 6 30 /07 /juillet /2011 13:34

Louve, bête,femme, que m'importe puisque mes ailes sont engluées dans cette mare d'illusions/

Tremblement, frémissement, vertige, que m'importe puisque la genèse a dispersé mes cendres et mes rêves sur le seuil du monde/

ce goût de braise qui s'éternise sur ma langue/

Ce voile à jamais virevoltant devant mes yeux/

Je cherche les sables brûlants du désert dans tes yeux, nomade éternel

 

Le sel s'effrite dans le flot de mon sang/

La cadence ralentit au rythme de mes peurs/

l'oiseau des noces me berce de son chant lugubre/

surplombant mon désir de berceau/

Ma soif, je la tends vers ce ciel brumeux/

Ma soif dans le désert n'est qu'apprentissage de la langue des anciens/

O dunes, O lunes, O lents vertiges de mon être à ton être/

recueillez ma semence, ma décadence, ma démence

 

Le monde chavire dans le néant/

fissure dans la coque du bateau ivre/

Les naufragés agitent les drapeaux sur la grève/

Je vogue à travers les paysages à la recherche de mots perdus/

J'oublie les cloches insistantes/

je partage ce dieu qui pleure de miséricorde dans mes entrailles/

j'avance vers les oubliettes, ivre du feu des vivants/

les lanternes se vautrent dans une phosphorescence vacillante/

Un battement de tes paupières et je retrouve le mystère de la profondeur

 

Fais-en une ferveur, fais-en une saveur interdite dans le calme des marées/

La nuit regorge du murmure de mes voiles brisées à l'enclume des vagues/

Tourment dans mes yeux lorsque la boussole devient folle échevelée/

dans le creux des tempêtes/

Chute de l'oiseau altier sur le manuscrit des angoisses/

O ce dieu qui pleure en moi comme un enfant mort-né/

Dans les perles de ta salive, je cherche un nid d'amertume/

L'œuvre d'un orfèvre/

Dieu qui respire/

 

 

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30 juillet 2011 6 30 /07 /juillet /2011 12:33

A Ronny Rengasamy.

 

 


Avant d'avoir conscience que l'on est, on est. Dans l'immédiateté de l'immersion profonde. Sans aucun recul. On sait. Sans savoir qu'on sait.
Dans le non-savoir est la vigueur du savoir. Son implantation, son enracinement plein.
Son plein droit qui ne souffre aucune discussion.
L'innocence, la spontanéité d'être, brute....
La totale préhension sur le réel.
L'état basique, argileux de la perception.
L'inconscience, dans toute sa splendeur épaisse. Comme un bec de colibri enfoncé dans le calice du présent.
Avant d'avoir conscience que l'on est, on est, de tout son être. Sans restriction, sans réflexion, sans miroir
pour venir tout troubler.
Se sentir exister met fin à cette
plénitude existentielle. C'est un peu comme quand, en physique quantique, l'observation introduit le doute, l'incertitude quant à son objet d'étude même.
Le monde quantique existe-t-il toujours, dès lors que l'on l'observe ?
Et nous ? Existons-nous encore dès lors qu'on se sait existants ?

 

 

 

 

Patricia Laranco.

 

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30 juillet 2011 6 30 /07 /juillet /2011 12:28

La mémoire effacée /
Le déclin de nos vœux /
Et la beauté toujours mortifère /
Des étoiles /

Je ne sais pas /

Je ne crois pas savoir /

Il me faut ce peuple solaire /
Venu des ailleurs /
Il me faut les cadences /
De cette peau figée /
Il me faut une certitude /
Celle que tous les écarlates /
Sont du lieu de ton sang /
Il me faut peaufiner tes blessures /
A défaut de pouvoir les apaiser /

Partir sans doute /

L’exil n’est qu’un prélude /

Tout s’en va /

 

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30 juillet 2011 6 30 /07 /juillet /2011 12:23

DESTIN D’ÎLIEN 

 

 


C’est ici qu’il faut venir
À la croisée des tendances et des couleurs
Des parfums des murmures
Respirer l’air trouble du merveilleux incompris
C’est ici qu’il faut savoir
Mêler sa voix au concert des langues
Salut Namasté Korek Salaam
Voix tropicales îliennes
Ayant senteur d’épices et de massala
Couleurs des champs de cannes frémissants
Et des lagons turquoise accent de la ravane
Allure du kestrel solitaire

Ici
Est appelé à naître un chant nouveau
Pétri par mémoire des pères
Paré de henné et de santal
Succulent comme un gâteau pow
Car c’est ici que les couleurs
Disent le merveilleux
Chant de métissage
Reprenant la rumeur de la mer
Réinventant le songe des mages

Ici, la cadence des reins dit folklore liberté
L’appel du muezzin se mêle
À l’infini
Visages cardinaux aux sourires
Confluents

Ile-couleurs île danse
Et que serait mon chant de poète
Si mes vers ne cascadaient
Comme la chute de ces reins
S’ils ne brillaient comme ces sourires
Cette mer des mages
Rythme modulé de senteurs d’épices
Pieds libres, dansants césure ivre
Portant le secret des mythes

 

 

Extrait du recueil Rêves en fugue,

Editions A3/Silex, 2011.

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29 juillet 2011 5 29 /07 /juillet /2011 12:41

SONG  FOR MAGALI




Elle était celle qui défroissait les nuages

Celle qui apprivoisait le soleil

Celle dont les orteils ramassaient les îles

Celle qui se blottissait contre le vent

Elle avait une tête de palmier

Et l’œil profond comme un songe

Ses bras coulaient le long des fleuves

Elle avait des seins de sirène

Et des pépites dans les yeux

Et elle portait la terre dans son ventre

Je l’avoue elle était une femme

Elle avait l’odeur du pain

Le goût des abricots mûrs

Et elle prêtait ses jambes aux rivières

D’où venait-elle

Je ne sais pas

Je crois qu’elle venait de la liberté

Je crois qu’elle dressait des colombes

Je crois qu’elle portait les vêtements de la mer

Et qu’elle savait parler aux vagues

Je m’en souviens

Comme elle jonglait avec son corps

Comme elle brodait les mots

Comme elle gonflait la lune

Elle était celle qui jouait de la guitare avec les lianes ou les varechs

Celle qui ravaudait le drapeau du ciel

Elle était celle qui était

 

Faugas 

Le 22 juillet 2011 

 

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29 juillet 2011 5 29 /07 /juillet /2011 12:38

Je voyagerai plus loin que moi,

que demain,

plus loin que la nuit qui enserre mes tempes

avec la violence d’un étau de fer

plus loin que les grands papillons incandescents

qui se heurtent aux parois de cristal du cosmos

plus loin que l’aube au frémissement reptilien

 

Je tâcherai de me dissoudre dans le vent,

dans la tempête des couleurs échevelées,

dans l’écheveau des réalités chevauchées

par d’autres tronçons, d’autres portions

de réel

 

Je m’annulerai et renaîtrai dans le cri

du corbeau qui déchire juste avant le jour

le lisse tissu du silence sanctifié

 

Oui, j’irai

là où me portera

le présent

qui s’incurve vers l’horizon de l’avenir

avec l’oxygène pur des mots pour tout toit,

le pétillement du doute

pour seul bagage !

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