L’ORAGE
Dans le ciel assombri l’oiseau brave l’orage,
Et dans les peupliers le vent hurle sa rage,
tandis que cheminent, à travers le hameau,
Les chèvres et moutons précédés à leur tête
D’Hector, le fier taureau ramenant le troupeau,
Dont les forts meuglements appellent la tempête.
Les fulgurants éclairs et le bruit du tonnerre
Se rapprochant encor font frissonner la terre.
Je dépends les draps blancs que je venais d’étendre
car s’affermit le vent à la voix de Cassandre,
Courbant le haut des ifs fortement ballottés
Qui fouettent les cieux tant ils sont agités.
Voici les ténèbres où va mourir le jour,
Et de ce ciel noirci s’abat sur le faubourg
Un grain diluvien s’en allant grossissant
Le cours d’eau transformé en ruisseau menaçant
qui charriera des rocs en empruntant la pente
Et parfumera l’air d’une senteur de menthe
Entre le noyau de l'atome et ses électrons, il n'y a rien; nous sommes donc faits autant de Plein que de Vide !
Toute chose porte en elle un
frisson infléchi vers
l'Ailleurs
qui ne demande que l'éveil
sous l'effet de notre regard...
Quand cessera-ton enfin de nous prendre pour des imbéciles en nous soutenant que l'idéal et le mode de vie bourgeois post-moderne qui est celui de notre époque et des pays riches cessera un jour de ne concerner qu'une minorité de la population mondiale et que, par conséquent, les lendemains chanteront pour tout le monde ?
Le pouvoir n’est qu’un moyen de conjurer la faiblesse, un rempart contre l’inconsistance, le vide profond de l’être.
Sans doute, l’attirance entre les sexes programmée par la nature et par la puissance de l’instinct reproducteur qui la sous-tend rend-elle aveugle à l’individualité de l’être qu’on désire.
Les hommes, pour leur part, sont largement gouvernées par la testostérone, une hormone sexuelle qui, tout en stimulant le désir, stimule aussi leur agressivité et bride leur empathie.
Quant aux femmes, elles semblent avoir une nette tendance à vouloir voir aussi en leur partenaire une sorte d’objet de maternage.
Aucun des sexes, quoi qu’il en soit, ne voit l’autre tel qu’il est vraiment, dans sa dimension d’individu, qui demande toujours à être reconnue, l’être humain étant, probablement, l’animal le plus individualisé qui soit.
Tout contact humain, qu’il soit à l’échelle d’individus ou de groupes, de cultures entières, implique obligatoirement des réflexes et des tentations mimétiques.
René Girard est dans le vrai.
Les cimetières sont des mondes déshabités où le silence pèse lourdement. Un peu, en somme, comme s’il était la pierre tombale suprême.
Laissez la vie faire du tapage !
Le silence viendra assez tôt.
Des grandes « religions du Livre », la civilisation occidentale a hérité le prosélytisme, la volonté d’imposer son mode de vie et ses valeurs à l’ensemble de la planète. Même « l’Esprit des Lumières » qui se prétendait tant « dégagé de la religion » et même hostile à cette dernière, n’a pas pu s’empêcher de tomber dans le même piège, le même « péché d’orgueil ».
Analyser les choses, les refuser comme allant de soi, voilà la voie qui mène à des visions différentes, inédites de ce qui nous entoure et de nous-mêmes, à d’autres angles d’approche !
N’est-on jamais autre chose qu’esquisse, embryon de ce qu’on sera peut-être et de ce qu’on pourrait être ?
Pourquoi cette peur/rejet de l’Autre ?
Pourquoi le percevoir comme une menace ?
Parce qu’il ne me ressemble pas et, de ce seul fait, me « remet en cause » ?
Ou bien plutôt parce qu’il risquerait, par sa différence même, d’éveiller la tentation mimétique que je porte en moi et qui est si forte chez tout sujet humain ?
En tant qu’animal hautement social, l’être humain est rivé, étroitement lié à son congénère. Il se construit d’abord par un jeu de miroir, d’identification à l’autre, de mimésis. C’est sans doute pour cela qu’il craint tant que l’autre empiète sur lui-même…
P.Laranco.
L’HEURE DU SOMMEIL
L’heure est tendre
Les enfants dorment
Au cœur du fruit de la nuit
Saveur de pêche
Au sein du sommeil
Fleurs de paupières baissées
Et de petites mains
D’écrevisses roses
Qui papillonnent à la surface
Des rêves
Vous dormez jusqu’à l’aurore
Vous comptez les étoiles
Vous regardez le tapis
Du marchand de sable
Qui recouvre les yeux
Tissage d’orient zébré
De rouges et de bleus
Vous êtes dans les bras tranquilles
Des houles lentes des mers
Combien de sourires apaisent
Vos peurs d’oiseaux
Combien de baisers calment
Vos craintes
Enfants qui êtes
Endormis
LE MAGICIEN DE LA VIE.
Si en été sur la plage
Tu trouves un gros coquillage
Garde-le précieusement
Quand le ciel sera tout gris
Le matin à ton réveil
Porte-le à ton oreille
Tu entendras le soleil
RAL,M - Revue d'Art et de littérature, musique
JUILLET-AOÛT 2011
Nº 73 LettresTerres Francophonies prend son élan chez le Chasseur abstrait Valérie Constantin, qui dirige cette collection, a décidé de lui donner un nouvel élan. LettresTerres a été conçue pour cette littérature francophone qui vient d’ailleurs, c’est-à-dire de partout. À considérer l’état de la poésie et de la littérature écrites en français actuellement, il est évident que ce n’est plus tout à fait en France que ça se passe. Michel Le Bris, fondateur du festival Etonnants Voyageurs, a toujours eu raison d’attirer plus que notre attention sur ce qu’il appelle justement la Littérature-Monde. Le chasseur abstrait, compte tenu de son audience internationale (autant en langue française qu’espagnole), souhaite participer à cet élan hors du commun. Nous avons déjà publié quelques auteurs dans cette collection LettresTerres. Dans un premier temps, elle sera complétée par des auteurs publiés dans d’autres collections du Chasseur abstrait. Un premier catalogue verra le jour sous peu. Nous serons alors dignes de participer à tous les évènements-monde et compétents pour rechercher d’autres auteurs. | |||||||
Édito de Serge Meitinger
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Je valide l'inscription de ce blog au service paperblog sous le pseudo ananda.
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Annuaire de voyage