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18 avril 2011 1 18 /04 /avril /2011 09:24

L’EAU DE NOS PLEURS

EVAPORES...

Je sais

qu’il tombera

le mât

dont je suis le drapeau

couleur d’automne,

l’arbre

dont je suis une feuille,

je sais

bientôt

qu’il tombera...

J’entends

le vent d’autan,

j’entends

la nouvelle qu’il porte,

j’entends son cri,

d’oiseau,

son cri qui dit tout haut,

qui dit

bientôt,

tout comme moi, 

tout tombera

mais pas les mots,

ils vont rester en haut

du ciel,

comme des rayons de soleil,

ou comme l’eau,

l’eau des nuages,

l’eau de nos pleurs

évaporés...

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17 avril 2011 7 17 /04 /avril /2011 14:32


  RAL,M - Revue d'Art et de littérature, musique

70

Margo Ohayon

SPIRALE

www.ral-m.com

Comme Valérie Constantin le mois dernier (nº 69), Margo Ohayon nous donne à voir la construction de son œuvre. Travail éminemment éditorial, intelligent et courageux, auquel un auteur doit impérativement s'atteler s'il souhaite paraître tel qu'en lui-même.

oOo

Auteurs du mois

Alexandra Bouge - Fahredin Shehu - Joseph Edgard Célestin - Miloud Halbouche - Patricia Laranco - Guillaume Decourt - Patrick Aspe - Paul Kana Nguetse - Rolain Delinois - Víctor Montoya - Christiane Prioult - Daniel de Culla - Ettore Janulardo - Jean-Michel Guyot - Sébastien Ayreault - Oscar Portela - Rolando Revagliatti avec Mónica Angelino & Andrés Casciani.

oOo

Édito de Patrick Cintas

Analectic Songs - Trois personnages au carré - Je sais bien que la mode est au poème qui dénonce. Mais les guerres et autres ignominies sont plutôt appréhendées par des poètes qui ne les ont jamais vues d’assez près pour ne pas manquer de pertinence. Leurs poèmes sont des œuvres d’imagination écrites sous l’influence de ce que les médias et leurs interprètes communiquent à longueur de temps chez qui laisse la porte ouverte à ces flots d’informations plus ou moins fiables. Tout cela change la poésie, certes. Mais en quoi? Pas forcément en poésie...

www.lechasseurabstrait.com

Bonne lecture.

Patrick Cintas.

 

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17 avril 2011 7 17 /04 /avril /2011 13:18

I.

 

Laisser remonter peu à peu limon et lie

et particules de pensée en suspension

Réussir à entrebâiller l’huis secret

qui donne sur l’au-delà des mots, des moments –

ici et maintenant débusquer tous ces fils

qui tissent déjà le pourtour

de l’avenir

Renoncer à la question du « savoir pourquoi »

au profit de l’inversion du « pourquoi savoir ? »

Prendre mesure du court chemin

vers demain

prendre conscience de l’écheveau de la vie

ne donner sa confiance qu’aux sables mouvants

qu’au doute qu’aux fondrières

de l’incertain

Ne se fier

qu’à nos paupières refermées !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

II.

 

 

Si peu de savoir

pour tant d’être

et tant de buts,

tant de butées

où achoppe

l’entendement ;

jusqu’où peut-on

voir et comprendre ?

Dans quel immense

sommes-nous

sur notre roue d’espace-temps,

dans notre geyser

d’énergie ?

 

Travail d’insectes besogneux,

nous grattons l’écume du vent,

l’écorce de l’immatériel

comme le sable d’un terrier

nos chiffres nous conduisent vers

des vertiges malencontreux

hérissés de questions

de sphinx


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17 avril 2011 7 17 /04 /avril /2011 12:38

 

ECLAIREURS.

 

 

 

 

 

 

 

 

à Denise Bernhardt et Webert Charles

 

 

Bras de ville

Estafettes légendaires

Coagulant

Nous longeons le firmament des îles

Avec le pressentiment du désastre

Fui

 

Sans lendemain la courroie des aurores réanime l’attente

Et nous attendons

 

Qu’attendons-nous ?

Le décompte des amertumes

La démonstration crue de nos sourdes intransigeances

La mort susurrée

 

Qu’attendons-nous ?

L’engeance mystique des démons lancés à notre fin

L’électrochoc salvateur du sang versé

Pourquoi ?

 

Il n’y a de vérité que celle qu’on tresse au rebours des obédiences

Il n’y a de sens que celui qui se forge

Il n’y a de vie

 

Du moins le pensons-nous

 

Et nous rebattons la coulpe plus qu’il n’en faut

Ou nous crucifions

Avec l’aplomb qui convient

 

Puis

Vautré dos à la bruyère

L’œil sans ombrage

Nous tutoyons les ciels d’indigence

Et crachons bleu aux étoiles

 

Qui sommes-nous ?

 

Esprits de soufre

Etendards dans le vent

Enfants

Avec toujours l’investiture des regards

 

Avec

Dans le vent

L’impermanence

 

 

 

 16/04/2011

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17 avril 2011 7 17 /04 /avril /2011 12:18

 

Madame le Ministre de la Santé,

Vous avez exprimé hier a Grand Gaube vos craintes devant   le taux en hausse de l'obésite à Maurice. Louable entreprise devant cet alarmant constat. Ce qui fait tiquer Madame , c'est votre façon de le dire :

" Il y a des gens qui sont obèses. Quand je vous dis obèse, cela veut dire que son poids dépasse largement la norme. Gro depi so latet ziska so lipié, gro, li enn sel (...) Est-ce que vous savez à quel point c’est difficile de donner des traitements à ce genre de personne ? Dans certains cas, ils sont des fumeurs chroniques, des alcooliques et s’ils meurent à l’hôpital, tout le monde s’acharne à dire qu’ils n’ont pas reçu les soins nécessaires."

 

Madame le Ministre, je suis obèse depuis l'age de 7 ans, après avoir subi un lourd traitement a base de cortisone pour combattre un  début de psoriasis. J'ai  suivi au pas pas moins de cinq grands régimes, totalitaires comme démocratiques, subi quolibets et critiques sur mon poids , pour finalement me rendre compte qu'avant tout je devais M'ACCEPTER COMME JE SUIS. Ronde, joufflue et  pas autrement.

Ce n'est pas pour autant que je dévore tout ce qui me passe sous le nez, ce n'est pas pour autant que je ne bois pas mes deux litres d'eau par jour, ce n'est pas pour autant que je ne fais pas 30 minutes de bicyclette quand mon peps me le permet, il est vrai...

Une personne obèse vit deux drames : le premier,  personnel, quand elle accepte mal son image dans le miroir; le second quand le regard des autres lui rappelle qu'elle est différente, voire monstrueuse.

Madame le ministre, en disant avec un gros (encore ce mot !) manque de tact que les personnes obèses sont plus difficiles à soigner que les autres, vous nous excluez. Ainsi,  en sus d'être gros, nous sommes également un poids, sans jeu de mots, pour le personnel infirmier.

Que  proposez-vous Madame, à ceux et celles pour qui régimes et exercices  n'ont pas marché ? (si, si, ca arrive!) De  nous isoler sur l'Île Plate? Ou plutôt l'île Ronde, au patronyme plus approprié ?

Madame le  Ministre, je  suis une "gro depi latet ziska so lipie" mais j'ai quand même représenté l'Île Maurice en 2009 au concours Miss Ronde Univers. J'ai été classée 6e, mieux que toutes les autres  Miss Mauritius,  plus faciles à soigner dans les hôpitaux, suivant votre logique.

Une " gro" faisant pub pour Maurice, quelle énorme ironie !

Rondement vôtre.


Priscilla Bholanauth-Moothien

le 15/04/2011.

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17 avril 2011 7 17 /04 /avril /2011 11:44
 
imaginaire-mural-1386.jpg



Après La Villette, le Cabaret Sauvage,Toulouse, Marseille,
la Norvège...la compagnie de danse réunionnaise
Artmayage - Florence Boyer se produit à nouveau à Paris
pour représenter la Réunion dans le cadre de l'année des
Outre Mer. Deux spectacles de la compagnie Artmayage ont
été choisi par le commissariat pour l'année des Outre Mer
en France : "Ma métisse" (création 2007, lauréate du concours
des Synodales en 2008) et la nouvelle création 2011 " Charoy ' "
Ce sera l'occasion pour la chorégraphe Florence Boyer de
partager son univers chorégraphique singulier entre
imaginaire réunionnais et réflexion plus profonde sur une
problématique de l' "Etre" dans les mondes créoles.
Charoy' est d'ailleurs une collaboration artistique
Réunion-Martinique avec le musicien-chanteur et anthropologue
martiniquais David Khatile. Une création musique-danse
soutenue par la Délégation Générale à l'Outre Mer
(DGOM) de la Mairie de Paris, le conservatoire du 14ème arr
et Casdal.
Soucieuse de la transmission des traditions, de leur contenu
et du respect du sens accordé par ses détenteurs, la
chorégraphe Florence Boyer a proposé des ateliers pédagogiques
autour des pratiques traditionnelles réunionnaises.
Ce sera alors le moment de redonner toute sa valeur à la
culture réunionnaise et de veiller au respect de son contenu
transmis par les détenteurs de la tradition maloya à la Réunion.
La Réunion pourra la rencontrer juste après car la chorégraphe
poursuivra son travail pédagogique et artistique dans le
festival "danse péi" à la Réunion du 30 avril au 9 mai.
Ce sera donc l'occasion de la rencontrer.

Ma Métisse
« Ma métisse mon île, ma métisse ma langue, ma métisse ma
danse. »



Des enfants jouent sur les anciennes terres de Madame
Desbassyns, esclavagiste en son temps, où la légende dit que
son âme erre encore.
Entre jeux et pratiques traditionnelles, ils évoluent à
travers des sous-entendus, légendes et croyances qui révèlent
toute la complexité des rapports interindividuels
dans cette île au « patrimoine arc-en-ciel ».



Pratiques traditionnelles réunionnaises, hip hop et danse
contemporaine se mêlent au son du rouleur, kayamb, bobre et
piqueur pour célébrer la diversité culturelle,
«trésor vivant » dont l’île pourrait être le laboratoire.

Les corps des danseurs s’emmêlent et s’envolent dans des élans
qui rappellent tantôt la transe, tantôt l’art de combat qu’est
le moring. Le tout est orchestré par les acrobaties et les
mouvements organiques de l’influence du break en hip
hop.

Ma métisse est un témoignage de l’émotion ayant saisi la
chorégraphe qui a quitté l’île depuis onze années dont la
danse laisse apparaître l’intégration singulière de
l’histoire et de l’héritage culturel de son île issu de
l’esclavage.

Pourquoi ne nous a-t-on pas appris notre vraie histoire ?
D’où viennent nos croyances, nos mythes, nos légendes,
nos préjugés ? Elle tente d’y répondre en mettant en scène
des personnages qui ont marqué l’histoire de l’île et qui
font partie des souvenirs de tout réunionnais.
(Grand mère kalle, le jackot…)

Ma métisse une façon de se familiariser avec la culture
réunionnaise.



Dates et horaires : "Ma métisse"
17/04/2011 à 15H00
20/04/2011 à 16H30
25/04/2011 à 16H30
26/04/2011 à 15H00
27/04/2011 à 15H00


"Sur le sol marqueté du Cabaret Sauvage, les danseurs de la
troupe réunionnaise Artmayage offrent leur délicate vision
d’une abolition qui passe d’abord par la liberté des corps"
- RFI




Charoy’

«Charoy’» par le corps, par la voix, par la musique ce que
dedans veut dire et signifier. Quoi que l’on prenne de nouveau
il nous reste toujours une trace de ce qu’on «charoy» depuis
un autre monde qui se nourrit d’ici et d’ailleurs pour tenter
d’aller vers l’avant.
Une création que le mélange n’effraie pas. Elle y trouve même sa
condition d’existence. «Charoy» un mot, un patrimoine commun aux
deux artistes qui se rencontrent sur fond de partage, d’échange
et de dialogue à propos d’une histoire parallèle de corps
pluriels. Cette création musique-danse émerge de la rencontre
entre deux artistes des insularités, la Réunion et
la Martinique. Une expérience de transculturalité où l’un se
nourrit et s’enrichit de l’autre sans perdre de sa substance
singulière qui s’exprime sur un socle commun d’un monde
intercréole. Florence Boyer

Dates de représentation de " Charoy' " :
10/04/2011 à 16h30
14/04/2011 à 13h30
22/04/2011 à 15H00


Ateliers - Dates et horaires:

*Atelier Musique-danse traditionnelle réunionnaise (maloya-séga) :
- 13/04 de 10h00 à 12h00

*Atelier Danse contemporaine créole:
- 14/04 de 10h00 à 12h00
- 19/04 de 10h00 à 12h00

*Ateliers Musique traditionnelle réunionnaise (maloya-séga)
assuré par Jean Didier Hoareau:
15/04 de 10h00 à 12h00
21/04 de 14h00 à 16h00


Lieu: jardin d'acclimatation
Adresse: avenue Mahatma-Gandhi 75016 Paris
Métro: ligne 1 - Les sablons


Florence Boyer - Chorégraphe associée
florence_boyer@hotmail.com
Tél: 0674147637
Compagnie Artmayage
artmayage@hotmail.fr
www.myspace.com/artmayage








Source : l'ARCC (Association Réunionnaise Communication Culture)

 

 

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17 avril 2011 7 17 /04 /avril /2011 11:29



Tais-toi! !

tu n’as pas le droit
à être toi

tais-toi !

un peu de discipline
et montre ta bonne mine

tais-toi !

le devoir est sacré
faut se voûter et étouffer

tais-toi !

ton unique destin
est de suivre leur chemin

tais-toi !

© by Jan Theuninck

 

 

 

 

 

 

 

 

 

laculturedelimpuissanceklein.JPG

La culture de l'impuissance, peinture de Jean THEUNINCK.

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16 avril 2011 6 16 /04 /avril /2011 10:46
Bonjour,
Nous sommes sincèrement désolés pour le retard de notre reprise de conférences, mais les mairies de Port-Louis et de Curepipe ne nous ont pas encore répondu pour les salles. Dès que nous aurons les réponses, nous vous enverrons le programme ainsi que le calendrier.

Je fais appel à vous, notre public, pour vous demander si vous ne connaîtriez pas une institution qui nous prêterait généreusement une salle à partir du mois d'octobre 2011.

Bien à vous.
Joseph Cardella
Initiateur et responsable de l'UPIM

--
Université Populaire de l'Île Maurice (UPIM)
email : upmaurice@gmail.com
site web : http://www.upim.info
Tél. : Annick au (00.230) 701 3587
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16 avril 2011 6 16 /04 /avril /2011 09:35

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Photos : P. Laranco.

 

 

 

 

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16 avril 2011 6 16 /04 /avril /2011 09:20

Avant l’effondrement j’ai aimé notre terre la souffrance faisait mourir les choses mais je me battais pour la joie

 

 

 

Quand le sol a tremblé quand nous avons ramassé nos morts et qu’au milieu du champ seule restait une poupée cassée

 

 

 

J’ai compris la vanité de l’effort l’évidence de la finitude et pour mon dernier combat j’ai ravalé mes larmes

 

 

 

                                                                                                        Extraits du recueil inédit Patiences 

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